La santé et les performances des chevaux dépendent en partie du bon fonctionnement des voies respiratoires. Malheureusement, les problèmes respiratoires sont une cause fréquente de diminution des performances. Il se peut qu'un cheval ait une toux ou un écoulement nasal. Un cheval en bonne santé ne devrait pas tousser ou renifler. Si cela se produit, l'asthme peut en être la cause sous-jacente.
Un cheval asthmatique présente une inflammation régulière des voies respiratoires due à une hypersensibilité à quelque chose dans l'environnement. Il est similaire à l'asthme chez l'homme.
Les symptômes associés à l'asthme comprennent la toux, l'écoulement nasal et un certain degré d'oppression. À cause de l'asthme, les performances du cheval se détériorent ou le cheval a besoin de plus de temps pour récupérer après l'entraînement.
On distingue 3 formes d'asthme :
La principale différence entre les deux premières formes réside dans la gravité des symptômes. Les chevaux atteints de RAO ont également une respiration plus lourde au repos. Ce n'est pas le cas de l'IAD. Ces deux formes d'asthme se produisent en réaction à la poussière présente dans l'environnement et présentent une inflammation des voies respiratoires, du mucus dans ces mêmes voies et une toux. Nous connaissons également le syndrome d'obstruction récurrente des voies aériennes associé aux pâturages d'été (SPA-RAO) ou asthme des pâturages. Cette forme est moins courante et est également appelée allergie au pollen.
Les chevaux asthmatiques toussent et ont parfois des écoulements nasaux. Ils respirent plus fort ou récupèrent moins bien leur souffle après le travail. Ils ne tolèrent pas très bien la poussière. L'obstruction récurrente des voies aériennes (RAO) est particulièrement fréquente chez les chevaux de plus de sept ans. L’IAD (maladie inflammatoire des voies respiratoires) peut se produire à tout âge. Comme les deux formes d'asthme ne provoquent pas d'infection, le cheval ne développe pas de fièvre.
La poussière joue un rôle clé dans l'apparition et le maintien de l'inflammation. Dans la poussière, nous trouvons des particules de plantes, de champignons, de spores ou d'autres irritants, comme l'ammoniac. Le foin et la paille provoquent beaucoup de poussière à proximité du cheval. Ces particules de poussière peuvent irriter les voies respiratoires et provoquer une inflammation de celles-ci. En réponse, le corps produit un surplus de mucus que les voies respiratoires tentent ensuite d'évacuer. La toux est un moyen d'évacuer ce mucus.
En cas d'asthme, il existe une hypersensibilité aux particules de poussière qui peut entraîner une contraction et un rétrécissement des voies respiratoires. Le mucus est souvent abondant et reste généralement dans les poumons. Cela provoque une irritation plus grave qui rend la respiration plus difficile, rendant le cheval oppressé. Un cercle vicieux s’installe, entretient l’inflammation et l'aggrave de plus en plus.
L'écoulement nasal après l’effort est parfois la première chose que l'on remarque, mais la toux est souvent le premier signe pour confirmer l'asthme. Le vétérinaire écoute les poumons, la respiration et accorde une attention particulière aux sons anormaux lors de l'inspiration et de l'expiration. Les symptômes ne sont pas toujours évidents. Le vétérinaire peut alors proposer une endoscopie des voies respiratoires. L'intérieur des poumons est examiné à l'aide d'un long tube muni d'une caméra à son extrémité. Cela permet au vétérinaire de vérifier la quantité de mucus dans les poumons et l'aspect de la réaction inflammatoire. Si nécessaire, un échantillon de mucus peut être prélevé pour un examen plus approfondi.
Il est important de contacter immédiatement le vétérinaire dès les premièrs symptômes. Les chevaux ne devraient pas tousser. Si la toux due à l'asthme n'est pas traitée à temps, elle peut s'aggraver et causer des dommages permanents aux poumons. L’IAD peut disparaître, en revanche, la RAO ne s’améliorera pas et doit être prise en charge au plus vite.
Lorsque l’asthme est diagnostiqué chez un cheval, le vétérinaire peut fournir des médicaments pour réduire l'inflammation et nettoyer les voies respiratoires. Ainsi, on réduit également l'essoufflement. Une autre approche importante consiste à garder l'environnement du cheval exempt de poussière.